Trouver la nature quand on vit en ville

Laissons un instant l’ésotérisme au placard et parlons franchement. Que cherchent donc ces 200 et quelques mille parisiens qui franchissent chaque année la Francilienne afin de s’établir en province ? La nature. Le calme. Le rythme des saisons. Ils cherchent ça. Cependant, tout le monde n’a pas mère nature à portée de chaussure. Pour ceux qui restent en ville, il faut trouver des solutions.

  • Aller en forêt

Lorsque l’on vit près de la capitale, on en est vérité jamais bien loin d’une forêt. La France a cela de beau : pas besoin de faire des centaines de kilomètres avant d’entrevoir le bout d’un arbre. De plus en plus de gens courent. Mais, sur le bitume, dans le bruit, le nez dans les pots d’échappement, quel bien-être peuvent-ils en tirer ? Faisons l’effort de prendre un peu la voiture et chaussons nos baskets dans la forêt la plus proche. Sous l’averse, reprendre goût à la pluie et cesser de détester les intempéries. C’est pour son bien : le corps s’oxygène, les muscles se dérouillent, les arbres nous gouttent sur le front et c’est bon. Les jours de neige, il faut se précipiter en forêt. Se prendre pour un trappeur. Faire craquer ses pas sur l’étendue blanche et rentrer chez soi transformé.

  • Fréquenter les fleuves

A quelques kilomètres de Paris seulement en transports en commun, par exemple, le grand fleuve serpente et invite au voyage. Parfois, des étangs accompagnent la Seine et, l’hiver, les bases de loisirs sont désertes. Certes, il s’agit d’un ersatz. Ce ne sont pas les grands espaces. Mais l’illusion fait son travail. On observe les plantes, les fleurs, les feuilles qui jaunissent à l’automne. On se reconnecte avec le rythme des saisons et, de retour dans les appartements, on a l’impression d’avoir remis les choses à leur place. Marcher dans ces conditions reprend tout son sens. Flâner. Prendre le temps. Écouter les oiseaux, goûter au silence qui est rare aux abords des métropoles. J’en connais qui ont soigné des burn out dans ces ersatz là.

  • Se rendre à la ferme

Avec des enfants, rien de tel. Et même seul, après tout. Oui, non loin des villes, il y a des gens qui cultivent la terre et qui élèvent des bêtes. Parfois, leurs propriétés vous sont ouvertes et vous pouvez aller y cueillir vos légumes ou acheter vos fromages. Certains y verront de la boboïsation de nos comportements citadins. Qu’importe. L’espace de quelques heures, on fréquente des gens qui ont de vraies préoccupations, on s’éloigne de notre quotidien trop stressant, on mange sainement. Et souvent, on s’amuse beaucoup.

c1

  • Profiter des vacances pour s’enfuir

Difficile de comprendre l’attitude de ces gens qui, l’été venu, viennent s’entasser en ville, certes en bord de plage, mais dans d’autres immeubles. En été, en week-end, dès qu’on le peut, sortir de sa cage. En une heure, filer en Normandie. Aller voir la mer. Même si elle est froide, s’y baigner. Se revigorer. Se rapprocher de la montagne. Ou s’enfoncer au plus profond des terres, là où personne ou presque ne va. Dénicher des coins isoler et se croire seul au monde. Les steppes de Mongolie dans le Berry. L’océan dans un étang. La vie dans une flaque d’eau.

c2


3 réflexions sur “Trouver la nature quand on vit en ville

  1. Merci beaucoup pour cet article qui redore un peu les alentours parisiens ! Tu as tellement raison, il n’y a pas besoin de fuir à l’autre bout de la France pour se perdre dans la verdure, il y a de très jolis coins non loin de la capitale. En Seine Saint Denis, où j’habitais, la réputation de ces dernières années a malheureusement occulté les charmes de certaines villes fleuries et boisées, pourtant très mignonnes. Gros bisous !

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire